Télé-Québec en classe en LSQ

S’il y a un projet dont on se rappellera pendant des années, c’est bien celui de Télé-Québec en classe ! Ce projet représente l’une des plus grandes réalisations de la communauté sourde, pour la communauté sourde.
19 Août, 2020 —
Télé-Québec en classe

La pandémie de COVID-19 a clairement bouleversé le monde entier, pour le meilleur et pour le pire. Sous un angle plus positif, on constate une amélioration marquée de l’accessibilité des points de presses et des diffusions publiques en langue des signes québécoise (LSQ) grâce aux interprèteSourds ou français-LSQ. L’accessibilité des informations en LSQ adressées à la population sourde et malentendante comprend également l’adaptation du contenu en LSQ pour les enfants et adolescents Sourds et malentendants!

S’il y a un projet dont on se rappellera pendant des années, c’est bien celui de Télé-Québec en classe ! Ce projet représente l’une des plus grandes réalisations de la communauté sourde, pour la communauté sourde. Ce projet unique a vu le jour grâce au dévouement de Mme Pascale Castonguayresponsable des dossiers relatifs aux élèves présentant une déficience intellectuelle, un trouble du spectre de l’autisme ou une surdité au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES), et au soutien de Mme Chantal Turcotteorthopédagogue-enseignante de l’école secondaire Lucien-Pagé. 

La réalisation du projet Télé-Québec en classe a été rendue possible grâce à la participation financière du MEES et de l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ). Services linguistiques CB (SLCB), sous la direction de Mme Cynthia Benoit, s’est vu confier le mandat de traduire, du français vers la LSQ, trois émissions soit Les Moments doux avec Passe-Partout, L’école à la maison et Les suppléants pour un total de 150 épisodes. Il va sans dire que ce mandat a représenté un défi colossal que nous avons tous eu plaisir à relever.  

Force est de reconnaitre qu’un projet de cette taille constitue toute une première au Québec pour les enfants et adolescents Sourds et malentendants, et toute autre personne intéressée par la LSQ. Ces émissions interprétées en LSQ permettent à tous les Sourds et malentendants de la province d’avoir accès à du contenu éducatif, tout en contribuant à la promotion et la préservation de notre héritage culturel québécois!  

SLCBTraduSigne et Cinéall ont travaillé ensemble d’arrache-pied pour mener ce projet d’envergure à terme. Malgré le départ de certaines personnes en début de parcours, il est important de reconnaître le travail acharné dont ont fait preuve toutes les personnes impliquées. Certains ont même porté plusieurs chapeaux. 

La solide équipe de traducteurs français-LSQ sans laquelle il n’aurait pas été possible de rendre ces vidéos accessibles en LSQ :
Martin Asselin  
Audrey Beauchamp 
Cynthia Benoit
Karine Bénard  

Annik Boissonneault 
Geneviève Bujold  
Annie Brisebois  
Nadia Canuel 
Fanny Dubé  
Alice Dulude 
Chantal Giroux  
Stéphanie Lamy-Therrien 
Mathieu Larivière 
Julie Laroche  
Marie Lauzon 
Martin Léveillé  

Les signeurs Sourds que vous appréciez voir à l’écran :
Alice Dulude  
Sylvain Gélinas
Jean-François Isabelle

Mathieu Larivière 
Daphné Leroux-Connolly
Marie-Pierre Petit  
Charline Savard 

Les directeurs LSQ qui s’assurent de la qualité de la traduction:
Annik Boissonneault  
Alice Dulude
Mathieu Larrivière  
Julie Laroche  
Charline Savard  

Les techniciens sans qui les vidéos n’auraient pas pu être finalisées:
Audrey Beauchamp
Martin Boucher  

Rhodley Bien-Aimé 
Sylvain Gélinas 
Jade-May Klaver 
Stéphanie Lamy-Therrien  
Mathieu Larivière 
Patrick Lazure
Jason Thériault

Les seuls et uniques monteurs qui assure la totalité du montage vidéo :
Martin Boucher
Sylvain Gélinas 

avec le soutien de: 
Xing Fan
Stéphanie Lamy-Therrien  

Les sentinelles qui assurent le contrôle de la qualité :
Audrey Beauchamp  
Cynthia Benoit
Caroline Hould  

Et finalement, nous voulons remercier de tout notre coeur Marc Laflamme et Patrick Lazure qui ont assuré la sécurité sanitaire et la distanciation sociale pour tous, qu’il s’agisse de la logistique de tournage avec une équipe réduite à la mise en place d’un deuxième studio, ou encore une désinfection rigoureuse.

L’ensemble de la coordination de ce superbe projet est assurée par Audrey Beauchamp, Charline Savard et Martin Boucher. 

Comme mentionné ci-dessus, grâce à la présence accrue d’interprètes et de traducteurs à l’écran depuis le début de la pandémie, les langues des signes n’ont jamais été aussi visibles et omniprésentes dans les médias à travers le monde. La population québécoise a pu couvrir davantage notre belle langue qu’est la LSQ et de nombreux articles, reportages et vidéos ont été diffusés abondamment. Espérons que cette visibilité soudaine ait pu sensibiliser les gens et, pourquoi pas, leur permettre de développer un intérêt pour le sujet! L’interprétation en LSQ de trois émissions de Télé-Québec en classe est un premier pas vers une meilleure compréhension des langues des signes et de l’importance de ces langues pour les enfants Sourds et malentendants et, par ricochet, vers une société plus inclusive pour toutes et tous. Qui sait, peut-être que dans un avenir rapproché, nous verrons des émissions en LSQ/ASL avec des comédiens Sourds ou malentendants ?  

Suggestions

La campagne de sensibilisation Sourdtaviens à part entière : un an plus tard

Cette campagne avait pour but de mettre en évidence cette communauté bien souvent discrète qui constitue en fait une minorité sourde à l’intérieur d’une minorité francophone à Ottawa. Comme c’est le cas de toutes les langues, la LSQ ne tient pas d’elle-même toute seule. Elle fait partie intégrante d’une culture, d’une communauté, d’une histoire et de traditions. Comprendre le caractère unique des Sourds franco-ottaviens revient à comprendre et à bien saisir leur histoire ainsi que l’importance des sites historiques qui ont profondément transformé leurs vies et leur langue. 

La culture sourde

 Vous avez peut-être déjà entendu dire que les Sourds et Sourdes n’aiment pas être désignées comme des personnes handicapées, qu’elles et ils ne se considèrent pas en premier lieu comme ayant une « déficience » ou une « incapacité », ou encore comme des personnes « souffrant » ou étant « atteinte » de « surdité ». Mais pourquoi donc? Qu’est-ce qui distingue les personnes sourdes exactement?  La réponse passe par la culture et l’identité.